La 15ème édition du festival international de jardins dans les Hortillonnages d’Amiens se prépare…
Ce 2 février 2024, les paysagistes, architectes et plasticiens dont les projets ont été retenus pour cette nouvelle édition, nous ont fait découvrir en avant-première, sur le papier avant l’espace, les œuvres qui seront réalisées dans les semaines à venir.
Quatorze nouvelles œuvres jalonneront le parcours 2024 du Festival international de jardins, elles seront à découvrir dès le 24 mai et jusqu’au 13 octobre, dans les Hortillonnages d’Amiens. Parmi elles, deux projets portés par des étudiants de Licence 3 de l’UFR Arts plastiques de l’Université de Picardie Jules Vernes.
Ce festival œuvre à la préservation de ce site exceptionnel au paysage totalement dessiné par l’homme. Les projets paysagers et / ou artistiques interrogent cet aménagement de l’espace, s’en approprient les particularités pour mieux s’y inscrire.
Ainsi les projets retenus s’emparent tour à tour de la dimension théâtrale de ce paysage, de la gestion de la biodiversité du site, de l’affaissement et de l’entretien des berges, de la production maraichère, de la question du matériau local et du circuit court, de la question des énergies renouvelables et de l’impact écologique, des liens et de la cohabitation entre les usagers de ce site, de l’inscription administrative de ce territoire…
Autant de promesses qu’il nous tarde de découvrir au printemps, en barque pour le parcours depuis Camon et le Port à fumier, à pied pour le parcours de l’Ile aux fagots.
Toutes les informations seront à retrouver sur le site de l’association Art et jardins :
https://www.artetjardins-hdf.com/directory-project/festival-international-jardin...
Terram Reverdis, proposition de Baptiste Miremont, paysagiste et Orlando Clarke, artisan murailler, sculpteur. Ces modules en céramique s’emparent du problème de l’érosion des berges. Ces formes creuses emboitées, plantées de végétaux issus de la flore indigène, soutiendront la berge en attendant que ces mêmes végétaux prennent le relai grâce à leur système racinaire. Les modules sont voués à disparaitre sous l’action du temps.
Ce projet confidentiel, affirme une dimension artisanale loin des formes standardisées.
Le collectif YAM, spécialisé en micro-architecture, propose un Théâtre Hortus qui questionne la fabrication du paysage et sa mise en scène. Cette installation traversante et symétrique présente l’archétype de la scène de théâtre avec un rideau ici aux couleurs de la waide. L’enjeu est de réaliser ce projet avec des ressources locales : bois de châtaignier et technique de construction traditionnelle, toile de lin et teinture végétale selon un savoir-faire propre au territoire.
Le Collectif Solstice, composé d’élèves de l’UFR arts plastiques, propose Résonances. Ce projet s’empare de la demande du festival faite aux étudiants d’investir une des cabanes du site. Par ce patchwork de matériaux usagers collectés auprès des acteurs du site, filets de potager, filets de pêche, etc. il est question de recyclage, de matériaux pauvres, et d’économie artistique. C’est aussi un écho au premier atelier de toile de camouflage fondé en 1916 à Amiens.
Cette toile d’araignée géante qui se déploie sur le bâti ambitionne de concilier le naturel et l’artificiel, l’organique et le synthétique.